Quatre podcasts pour bien terminer / commencer la semaine

Anatomie d’une dispute, Johanna Cincinatis Abramowicz (Le coeur sur la table, Binge Audio)

Dans ce podcast en cinq épisodes, la journaliste décortique une histoire d’amitié fusionnelle… pour déceler les raisons qui ont conduit à la fin de la relation. C’est si bien narré que les cinq épisodes s’écoutent d’une traite. Johanna Cincinatis Abramowicz s’entretien avec des chercheurs assez peu connus qui travaillent sur l’amitié. J’admire les journalistes capables de parler à la première personne avec sincérité. L’autrice le fait avec authenticité.

NB : peut-être que comme moi, vous trouvez que l’amitié a (trop) peu de place dans la culture. Si c’est le cas, la journaliste Alice Raybaud (Le Monde) a écrit Nos puissantes amitiés, un essai vivifiant, et plus que nécessaire.

Anaïs Nin (1903-1977), écrire sa vie comme un mythe, Manon de la Selle (Toute une vie, France Culture)

Une incroyable traversée radiophonique d’une heure dans la vie de l’écrivaine Anaïs Nin. La documentariste a réuni des archives, des lectures et des chercheuses spécialistes de l’autrice. On appréhende en douceur et en nuance la richesse et la complexité du personnage d’Anaïs Nin, figure littéraire du Paris du début du XXe siècle, pour qui l’écriture était une véritable force de vie. Un documentaire accessible à tout le monde, que vous connaissiez ou non Anaïs Nin.

NB : lisez le Journal d’Anaïs Nin !

Féminicide à l’École normale supérieure, Kristel Le Pollotec (Une histoire particulière, un récit documentaire, France Culture)

Je me trompe peut-être mais j’ai l’impression que dans l’imaginaire collectif, un féminicide ne se déroule pas à l’École normale supérieure, lieu de transmission du savoir (MDR). Et pourtant. Deux épisodes de trente minutes chacun reviennent sur le féminicide de la sociologue Hélène Legotien-Rytmann, tuée par son compagnon, le philosophe Louis Althusser, le 16 novembre 1980. Dans le premier épisode, Kristel Le Pollotec dissèque les coupures de presse de l’époque et met en lumière un récit centré… sur le meurtrier. Puis, dans le deuxième volet, elle se focalise sur la victime, lui rendant ainsi un bel hommage.

Petit bonus ! Ça ne ramènera pas François Truffaut, Samuel Quaile

Mon très cher ami Samuel Quaile est un cinéphile. Je ne connais personne qui va autant au cinéma que lui. La bonne nouvelle, c’est qu’il a décidé de partager sa passion avec nous dans des conversations passionnantes. Dans les deux premiers épisodes, il s’entretient avec la géniale Maëlane Loaec. En ligne sur toutes les plateformes.